A l’initiative de Françoise Morvan présidente de la Clef et de Gisèle Bourquin, présidente de Femmes au-delà des Mers, une journée Femmes des outre-mer a eu lieu au siège de Femmes au-delà des Mers le samedi 3 février sur le thème : Unité et diversité.
Victoire Jasmin, sénatrice de la Guadeloupe nous a honorées de sa présence et a participé activement aux travaux, dans une atmosphère studieuse et conviviale avec des échanges riches.
Martine Lévy, administratrice de la Clef a posé le cadre géographique et juridique, Honorine Koenig a fait part de l’attitude des femmes wallysiennes face au réchauffement climatique. Françoise Morvan a fait écho du rapport du CESE sur les violences faites aux femmes dans les outre-mer et de l’avis de la CNCDH.
L’après-midi consacrée au Matrimoine, Françoise Morvan a donné lecture de la communication d’Erica Mancel Salino, présidente de l’Affdu Nouméa sur le Matrimoine et place des femmes dans la culture, Gisèle Bourquin a présenté le programme Mémoire et p/matrimoines de Femmes au-delà des Mers. Florence Alexis a présenté la richesse des langues et fait un focus sur le créole
En conclusion, cette diversité de cultures, langues est enrichissante et fondent l’identité de la nation.
Les invités profitent de quelques spécialités culinaires ultramarines lors de l’assemblée générale de l’association.
A l’occasion de son assemblée générale, Femmes au-delà des mers a fait le bilan : un accroissement notable de son activité et le besoin toujours plus grand de bénévoles compétents et motivés pour accompagner ce développement.
En juin dernier, Femmes au-delà des mers organisait son assemblée générale dans les locaux de la Maison des Associations du 16ème arrondissement à Paris. Devant un public nombreux, la présidente Gisèle Bourquin a fait le bilan d’une année 2015 intense et rappelé les défis qui attendent l’association dans les mois et les années à venir.
Gisèle Bourquin, a rappelé le positionnement particulier de l’association qui fait son originalité et qui suscite l’intérêt de diverses organisations et institutions mais aussi d’hommes et de femmes de tous horizons. « Avec leur concours nous souhaitons souligner l’apport essentiel de la femme dans une évolution harmonieuse du monde », a déclaré la présidente.
Des chantiers ambitieux
Femmes au-delà des mers mène de front de nombreux projets ambitieux autour des thématiques stratégiques de l’association : la valorisation de l’apport des femmes d’Outre-mer, la promotion des cultures ultramarines et le développement d’un réseau d’échanges et de transmission des savoirs.
Parmi les projets phares de l’association figurent :
la mise en place d’une communication réactive et efficace, notamment sur les réseaux sociaux.
La présidente a rappelé que Femmes au-delà des mers bénéficie de la reconnaissance et du soutien d’un certain nombre d’institutions et notamment de la délégation à l’Outre-mer de la Ville de Paris, la Délégation interministérielle à l’égalité des chances, le Ministère de l’Outre-mer, les conseils régionaux de Martinique et de Guyane, la Mairie du 16ème arrondissement de Paris, etc.
Trouver les bons collaborateurs pour accompagner le développement de l’association
Les efforts de l’association portent leurs fruits et la montée en puissance des projets impose d’identifier et d’impliquer des personnes compétentes et motivées. Femmes au-des mers cherche avant tout des bénévoles. En effet, à l’instar du secteur associatif dans son ensemble, FAM fait face à une baisse des subventions problématique et doit à la fois limiter ses coûts et trouver de nouveaux financeurs.
Gisèle Bourquin a rappelé que l’association bénéficie en interne de l’apport précieux de ses adhérents et sympathisants aux compétences multiples, volontaires et enthousiastes. La présidente a notamment souligné l’implication des membres du bureau : la trésorière Francine Braunstein, le secrétaire du bureau Claude Satinet et Katia Saint Ruf.
Dans sa mission, Femmes au-delà des mers a confié certaines tâches qui nécessitent un savoir-faire particulier à des prestataires. L’association a donc besoin de ressources en interne pour gérer les relations avec ces professionnels et superviser les projets. Femmes au-delà des mers doit constituer un vivier de référents pertinents pour la communication, les relations avec la presse, la recherche de fonds, les tâches administratives, etc.
Si vous souhaitez contribuer au développement de l’association, contactez-nous. Vous pouvez aussi soutenir FAM en faisant un don.
Le 21 janvier 2016, Femmes au-delà des mers et la productrice de Neal Productions, Fouzia Kechkech, ont été reçues à Papeete avec pour présenter leur projet de docu-fiction sur le tapa aux Marquises.
Fouzia Kechkech et Gisèle Bourquin, présidente de FAM, ont été invitées à présenter leur projet à l’Assemblée de la Polynésie française par les représentantes Armelle Merceron et Nicole Bouteau, ainsi que par Maina Sage et Chantal Galenon, responsables du Conseil des femmes.
À cette occasion, notre présidente a notamment évoqué la notion de matrimoine et l’importance des femmes dans la transmission des cultures.
Madame la ministre Tea Frogier, en charge de la condition féminine, a notamment déclaré que les valeurs et les actions de l’association « figurent au cœur des préoccupations du gouvernement et des initiatives et programmes à promouvoir pour renforcer la cohésion sociale de nos communautés insulaires ».
Au cours de la soirée organisée à l’occasion de l’assemblée générale le 5 mars 2014, Femmes au-delà a abordé le thématique du patrimoine culturel, sujet crucial, en mettant en écho les actions mémorielles de trois associations.
Représentants d’institutions et d’associations culturelles, délégations des collectivités d’Outre-mer, partenaires, adhérents et sympathisants se sont réunis pour partager leur vision du patrimoine; à l’image du réseau FAM, l’assemblée issue des quatre coins du monde représentait la diversité des éclairages promue par l’association.
Valentin Narbonnais, d’Outre-mer radio, a introduit le propos en interrogeant l’assemblée sur les moyens de valoriser ce patrimoine commun.
Le bureau Francine Braunstein, Tania Cholat et Gisèle Bourquin, à g. Valentin Narbonnais l’animateur et le Pr Aimé Charles-Nicolas, parrain de FAM
Question à laquelle Dominique Renaux, animateur de projets mémoriels au sein du Collectif Fusion, a apporté son éclairage en traitant
« L’Outre-mer : comment être passeur de l’Histoire ? »
Dominique Renaux, Collectif Fusion
Intervenant en Banlieue Nord, leur action interroge la complexité de nos sociétés dans un contexte multiculturel où le monde est représenté dans sa diversité. La revue Sakamo se nourrit des archives familiales recueillies dans les greniers et associent ainsi pleinement les habitants mais aussi le public scolaire dans cette initiative.
Quelle est la place de la mémoire pour ces jeunes face à la complexité de l’Histoire ? La question de l’esclavage et de la victimisation comme construction identitaire émergeant rapidement auprès de ces jeunes populations : L’idée était donc de revenir sur les différentes phases de migration de peuplement aux Antilles puis vers l’Hexagone.
A travers l’analyse de l’iconographie, il a révélé de quelle manière les préjugés de classe, de race sont assimilées et transmis. La photo familiale prise autour des années 60 de deux fillettes endimanchées, tranche avec la photo du marché de Pointe-à-Pitre prise par des touristes dix ans plus tard : les réalités ne sont pas les mêmes et offrent des visions certes antagonistes du monde mais tout aussi prégnantes.
Dominique Renaux, a insisté sur la nécessité de sauvegarder le patrimoine et de s’interroger sur ce que l’on veut transmettre aux générations futures. Dans un projet patrimonial, il faut toujours savoir à qui l’on s’adresse et dans quel but ? A toutes les étapes, le public cible doit donc être acteur de ce projet mémoriel.
Réalisation d’un premier échantillon
La présentation de l’échantillon d’archives autour d’Aimé Césaire réalisé pour FAM a permis d’illustrer l’exposé et de prolonger la réflexion sous un angle complémentaire.
En 2013, l’opération Patrimoine Unique et Privé a été concrétisée par une convention avec Génériques et a abouti à un inventaire d’une vingtaine de pages. Le fonds porte sur les auteurs de la littérature négro-africaine des années 60 à aujourd’hui.
Que ressort-il de cet inventaire ? Une première remarque : le fonds constitué au fil du temps offre autant de connaissances sur la thématique que sur le propriétaire lui-même : en effet c’est lui qui sélectionne, choisit et conserve des documents. Le fonds est donc avant tout le reflet du parcours de cette personne.
Quel est l’intérêt d’un inventaire ? Il s’agit d’abord, comme l’a rappelé la chargée de développement, d’un point d’entrée sur un fonds plus large et envisager d’autres prolongements. L’étude qu’elle a rédigée sur le contexte et la constitution de ce fonds complète l’inventaire et donne vie et sens à la démarche de préservation et de transmission.
Un regard archivistique sur cette question
L’intervention de Sophie Brahic, archiviste qui a réalisé l’inventaire chez Génériques, a permis de souligner l’intérêt historique et patrimonial du fonds d’un point de vue professionnel.
Elle a d’abord présenté Génériques et la rencontre entre les deux structures : la concordance existant entre les deux associations : les fondateurs de Génériques ont été animés par le même souci de conservation autour des archives associatives de l’immigration et de la question de la transmission de la mémoire. FAM a aujourd’hui le même objectif que celui qui a présidé à la création de Génériques, il y a de cela vingt ans, mais en ciblant particulièrement les Outre-mer : « préserver, sauvegarder, valoriser » des archives susceptibles de disparaître.
Le principal intérêt pour traiter un fonds est avant tout de ne pas le perdre rappelle l’archiviste: identifier les documents permet de savoir où ils sont et surtout le papier, tout comme le numérique aujourd’hui, est très volatile, l’inventorier permet d’en garder une trace.
Faire patrimoine : du singulier à l’universel
La mise en lumière des documents privés met en évidence le caractère inédit et collectif du patrimoine de l’Outre-mer.
Lorsque l’on observe cette collection, qui est loin de se limiter à la seule personnalité de l’écrivain martiniquais, les documents apparaissent tout autant comme les traces du parcours personnel du propriétaire mais, ils illustrent surtout, en contre point, une histoire universelle : celle d’une réflexion permanente sur la place culturelle, politique et sociale des populations « négro-africaines » à travers les époques.
Suite à ces trois interventions la salle a eu des nombreuses remarques, que ce soit autour de la collecte d’archives orales, de recherche documentaire sur les parcours de migrations antillaises avant le Bumidom, des propositions de soutiens, d’apport de documents et des propositions de projets à développer en inter-associatif pour récolter des images permettant à tous de participer.
Hélène Guiot, ethno psychologue a souligné que, dans cette optique, les associations jouent un rôle essentiel du fait de la proximité avec les acteurs.
Femmes au-delà des Mers a pu rencontrer Déwé Gorodey, vice-présidente du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, chargée de la culture, de la condition féminine et de la citoyenneté, présente à Paris à l’occasion du Colloque à la Maison de la Nouvelle-Calédonie et de l’exposition au Musée du Quai Branly « Kanak, l’art est une parole ».
Lundi 2 décembre, l’association DEFHISS organisait au PALAIS DU LUXEMBOURG son 25ème Dîner Festif autour du thème « Discrimination : antiennes ou nouveaux regards? ». La présidente de Femmes au-delà des Mers intervenait sur la question « Discrimination : observer ou construire ? »
Lundi 18 novembre, dans le cadre du 96ème Congrès des Maires et présidents de communautés de France, l’Association des Maires de France organisait la Journée Outre-mer à l’Hôtel de Ville de Paris. Femmes au-delà des Mers était présente, l’occasion d’échanges fructueux avec les acteurs présents et le public. Continuer la lecture de Congrès des Maires de France, Journée Outre-mer→